Frédéric Fromet

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Frédéric Fromet
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Frédéric Fromet lors de l'enregistrement public de l'émission Si tu écoutes, j'annule tout à Dijon en .
Naissance (52 ans)
Loir-et-Cher (France)
Nationalité Française
Profession Chansonnier, humoriste
Autres activités Chroniqueur radio
Site internet fredericfromet.fr

Frédéric Fromet, né le dans le Loir-et-Cher, est un chansonnier français.

Il est notamment connu pour sa participation à l'émission de radio Par Jupiter ! (d'abord intitulée Si tu écoutes, j'annule tout) sur France Inter, où il interprète des chansons humoristiques, développant généralement des sujets d'actualité et reprenant souvent des mélodies préexistantes. Certaines de ses chansons ont donné lieu à des polémiques.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière[modifier | modifier le code]

Selon Le Journal du Centre, après des études d’ingénieur en informatique et alors qu'il travaille dans cette branche[1] (en gestion financière[2]) pendant une dizaine d'années sans s'y plaire, Frédéric Fromet commence à écrire des chansons.

Il monte sur scène pour la première fois en 2002, puis de façon de plus en plus régulière à partir de 2003, dans de nombreux festivals et sur des scènes variées[3].

Son premier disque Chansons vaches mais vachement bien sort en 2003, puis un second en 2008, Quand la terre sera mourue ![4]. La même année, lors de sa deuxième participation au Festival Off d'Avignon, il est repéré par Hugues Le Forestier, directeur du caveau de la République où il fait par la suite quelques essais avant de se produire régulièrement à partir de janvier 2009 et jusqu'en 2014[5]. C'est dans cette salle qu'il fait la rencontre d'Alex Vizorek qui l'invitera à se produire dans le cadre d'une émission à laquelle il participe sur France Inter, le Septante-cinq minutes. La collaboration se pérennise avec Par Jupiter ! (alors nommée Si tu écoutes, j'annule tout) où Fromet intervient tous les vendredis[2],[6],[7]. Toujours sur France Inter, il intervient aussi ponctuellement dans certaines autres émissions, comme la matinale de Patrick Cohen[8].

Parallèlement à son activité radiophonique, il continue à se produire sur scène, accompagné par François Marnier (clavier, accordéon, chœur) et Rémy Chatton (contrebasse, chœur)[2] mais aussi par Clarisse Catarino[9]. En 2015, il enregistre un disque en compagnie des Ogres de Barback qu'il a rencontrés quelques années plus tôt et qui l'ont invité sur scène à l'occasion de leurs 20 ans. L'album sort le 6 novembre 2015 sur le label Irfan, avec une pochette d'Aurel[6]. Le magazine FrancoFans classe cet album à la seconde place de son palmarès des meilleurs disques 2015[10].

Il lance sa tournée sur son dernier album en 2015, et en parallèle se produit toutes les semaines à la Comédie de Paris jusqu'au 24 mai 2017[11].

Famille[modifier | modifier le code]

Il est le neveu de l'homme politique Michel Fromet[12].

Polémiques[modifier | modifier le code]

La mort d'un matador[modifier | modifier le code]

En juin 2017, la diffusion d'une chanson tournant en dérision la mort du matador Iván Fandiño déclenche la saisie du CSA par l'Union des villes taurines françaises (UVTF) et l'Observatoire national des cultures taurines (ONCT)[13]. Dans leur communiqué, le dirigeant UDI de l'UVTF Jean-René Etchegaray et celui de l'ONCT André Viard parlent de « propos inqualifiables », où la « limite de la bêtise » est dépassée, de même que pour la « limite admissible de la liberté d'expression »[14]. Ils demandent à Fromet « des excuses publiques [...] pour l'honneur de la radio »[15],[16]. Ils annoncent également qu'ils saisissent, outre le CSA, la médiation et la direction de France Inter et Radio France[14]. D'un autre côté, Fromet reçoit notamment le soutien d'organisations vegans[17] et de l'Association Fadjen anti-corrida, qui ouvre le 25 juin une pétition[18].

De son côté, Laurence Bloch, la directrice de la chaîne, défend le chansonnier : « dont le principe est [...] de pratiquer l'humour noir, s'emparer de sujets d'actualité, les moquer, les dénoncer ». Elle rajoute qu'elle « comprend tout à fait » « que la chanson [...] puisse choquer », et qu'elle exprime « toute [sa] compassion » pour la famille de Fandiño[19]. Dans une interview à Télérama, elle rajoute que, sur France Inter, la « liberté d'expression [...] est absolue »[20].

L'incendie de Notre-Dame[modifier | modifier le code]

Dans une chanson d'avril 2019, il raille l'incendie de Notre-Dame[21]. Après cette chanson Elle a cramé, la cathédrale, le CSA reçoit plus de trois mille plaintes, ce qui est qualifié de nombre très important[22].

Jésus est pédé[modifier | modifier le code]

Frédéric Fromet crée de nouveau la polémique durant l'émission du avec une chanson intitulée Jésus est pédé, en réaction à la condamnation par la justice brésilienne du film La Première Tentation du Christ[23]. La chanson entraîne 7 300 saisines au CSA[24]. Elle fait l'objet d'une condamnation de la part de chrétiens, du Comité IDAHO France, de la droite et de l'extrême droite[25]. Nadine Morano, députée européenne des Républicains la qualifie de « bêtise crasse », Robert Ménard, maire de Béziers proche du Rassemblement national écrit que Fromet est un « pleutre, soumis et sans talent », qui s'évertuerait à « taper comme un sourd sur la religion catholique »[26].

Après cette chronique, qualifiée par la radio elle-même de « ratée », la directrice de France Inter a fait part de ses « regrets les plus sincères » et le chanteur a présenté ses excuses, invoquant « le droit à l'erreur »[25]. Frédéric Fromet précise qu'il a souhaité traiter ainsi cette chronique afin de « dénoncer l'homophobie »[27]. Il déclare par la suite qu'il « regrette profondément » ce sketch et ajoute : « Je m’interroge plus sur le risque de blesser des gens [...]. Les religions, je n’y touche plus à l’antenne. Je réserve ça pour la scène[24]. »

Production artistique[modifier | modifier le code]

Discographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Gwénola Champalaune, « Frédéric Fromet et son irrévérence sur la scène luzycoise samedi 10 juin », Le Journal du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b et c « Les chansons engagées et humoristiques de Frédéric Fromet », Le Progrès,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. « Les exhibitions « trop tard » : il fallait vous réveiller plus tôt », sur fredericfromet.fr (consulté le ).
  4. « Notice bibliographique FRBNF42022816 », sur BNF (consulté le ).
  5. Henri Brissot, « La vie en chansons vaches de Frédéric Fromet », sur La Nouvelle République, (consulté le ).
  6. a et b Stéphane Hilarion, « Ça Fromet!: (sic) l'album de chansons vaches du « barde » iconoclaste de France Inter », sur Culturebox, (consulté le ).
  7. Yannick Delneste, « Frédéric Fromet ne respecte rien et c'est bon ! », sur Chanson française, (consulté le ).
  8. Fabien Morin, « Quand France Inter se met à chanter : « Sarko revient ! » », sur Le Figaro, (consulté le ).
  9. Nicolas Blondeau, « Frédéric Fromet : « Je fais des chansons pour être peinard ! » », sur Le Progrès, (consulté le ).
  10. « Meilleurs disques FrancoFans 2015 », FrancoFans, no 56,‎ (ISSN 1766-8441).
  11. Nelly Oleson, « Frédéric Fromet. Ça Fromet ! », sur AVoir aLire, (consulté le ).
  12. « https://www.lanouvellerepublique.fr/blois/ca-fromet », La Nouvelle République,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Alexandre Hervaud, « Sur France Inter, les « petites couilles en tapas » du torero encorné irritent les pro-corrida », sur Libération, (consulté le ).
  14. a et b « Le CSA saisi après la diffusion d'une chanson de Frédéric Fromet sur France Inter sur la mort d'Iván Fandiño », sur LCI, (consulté le ).
  15. « Mort d'un torero : la chanson de Frédéric Fromet sur France Inter ne passe pas », sur Le Parisien, (consulté le ).
  16. « Chanson sur Iván Fandiño : l'Union des villes taurines demande des excuses à Radio France », sur Sud Ouest, (consulté le ).
  17. « Soutien à Frédéric Fromet dont la chanson parodique anti-corrida déchaîne les passions », sur Vegactu, (consulté le ).
  18. Association Fadjen, « Soutien à Frédéric Fromet », sur MesOpinions.com, (consulté le ).
  19. « Mort d'un torero moquée sur France Inter : 1 000 signalements au CSA », sur La Croix, (consulté le ).
  20. Aude Dassonville, « Remue-ménage à France Inter », Télérama,‎ , p. 24-25.
  21. Anne-Sophie Chazaud, « L’humour sans risque des rebellocrates de France Inter », Le Figaro,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  22. Jacques Pezet, « Combien le CSA a-t-il reçu de plaintes contre France Inter pour le sketch « Elle a cramé la cathédrale »? », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Jésus est pédé : ce sketch sur France Inter provoque la colère d’élus de droite et d’extrême droite », sur 7 sur 7, (consulté le ).
  24. a et b « « Par Jupiter ! », les têtes à claques de France Inter », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. a et b Ronan Tésorière, avec AFP, « «Jésus est pédé» sur France Inter : une plainte et des excuses pour une «chronique ratée» », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. Romain Herreros, « Un sketch Jésus est pédé sur France inter met la droite et l'extrême droite en émoi », sur Le HuffPost, (consulté le ).
  27. « Chanson polémique sur Jésus : La patronne de France Inter et l'humoriste présentent leurs excuses », sur ozap.com (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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